Pardonnez-moi si j'ose, en vers ou en prose

vous dédier ces écrits, sujet de mon agacerie,

à vous, assis dans vos fauteuils, beau gratin de rois,

personnages de hauts lieux et de premier choix,

avec vos airs, selon les circonstances,

condescendants, stylés et courtois,

je vous dis sans complaisance,

que de vos charmantes manières

et de vos belles phrases, je n’en ai que faire !

Descendrez-vous un jour de votre piédestal

pour venir voir sur votre terre

comment finissent vos guerres ?!

Vous risquerez-vous à mettre les pieds

dans les parquets d’élevage aux odeurs de fumier,

terrains de bourbier, dans lesquels on est tous en train

petit à petit de s'enterrer ?!

Quand vous aurez terminé vos discours

et savouré tous vos petits fours,

Irez-vous donc faire un tour du côté de vos maladresses

admirer le gouffre de vos richesses ?!

Palabrez, palabrez,

dans le labyrinthe de vos beaux palais !

Quand vous sortirez, dans vos belles limousines,

allez-vous rouler vers les bas quartiers

pour y rencontrer misère et famine,

vos caviar et foie gras vous resteraient-ils sur l'estomac ?!

Et avez-vous senti l'air de votre atmosphère ?

Vous ne pouvez rien faire ?

Voyez-vous plus loin que le bout de votre gazon ?

Industries riment avec sources de pollution

Mais aussi avec Votre Economie

alors, avez-vous vraiment envie de trouver une solution ?!...

Impuissance, incompétence ou ignorance volontaire ?!

Vous Mesdames et Messieurs, assis loin du parterre,

profitez bien de votre belle vie prospère !

et laissez-nous, nous les gens ordinaires,

continuer à pleurer en silence

sur cette pauvre terre en souffrance.

Je tire ma révérence à vos âmes sans conscience.

Marie