Tu as trop oublié
Que le pain que tu manges
S’en vient de la moisson
Que le vin que tu bois
S’en vient de la vendange
Et que l’amour
S’en vient du fond des âges.
Tu as trop oublié
Que ta chemise d’homme
Mal.., heureux
Vient de l’émouvant champ de lin bleu
Et qu’il y a loin de ta ville
Des collines et des troupeaux
Pour la laine de ton manteau.
Tu as trop oublié
Le soleil radieux
Le grand fleuve qui coule
Et le berger tout vieux
Tu as trop oublié
Les bouquets de fleurs blanches
Dans les champs de jasmin
La mer qui se balance
L’hirondelle qui revient.
Regarde la source
Regarde la mer
Regarde la terre
Qui t’aiment sans retour
Tu as trop oublié...