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Cette page a été mise à jour

le  06-11-2012

 

Au début du XXème siècle les agriculteurs qui ne disposaient pas de granges ou de hangars avaient recours aux meules pour stocker la récolte avant le battage; dans un endroit accessible facilement pour accueillir la batteuse et jamais loin des habitations.

Quelles soient rondes ou rectangulaires, il fallait apporter un grand soin à la construction pour que le grain et la paille se conservent dans de bonnes conditions malgré les risques de mauvais temps possible.

La meule ronde est considéré comme la plus difficile à établir. En lui donnant 3 mètres de rayon, elle peut contenir jusqu'à trois mille gerbes.

Pour commencer, il fallait préparer un "tapis" de tige de colza ou autre. Au milieu on plaçait une botte de paille, sur laquelle on appuie les épis des gerbes, que l'on distribue en rond pour former des rangs concentriques, les épis du deuxième cercle s'appuyant sur les gerbes du premier et ainsi de suite jusqu'à couvrir le cercle de 3 mètres de rayon.

Cela fait, l'empilement se poursuit avec la deuxième assise, en tournant le talon des gerbes vers l'extérieure en bordure en les faisant déborder pour rendre les côtés de la meule obliques, afin que l'eau de pluie de ruisselle pas trop sur les pieds des gerbes.

On achève alors de former l'assise en serrant les gerbes en couronnes concentriques, le placement étant "tête-bêche" avec les gerbes déjà placé, jusqu'au milieu. On recommence ensuite une troisième assise, disposée comme la première et ainsi de suite jusqu'à atteindre 250 centimètres de hauteur.

Commence alors la mise en place du "cône pointu" en respectant une pente de 40° environ. La pointe de la meule est un botte de paille.

Après quelques jours de tassement,  on recouvrait le cône avec de la paille de seigle sur 15 centimètres d'épaisseur que l'on commençait à étaler à partir de la gouttière, les couches de glui se recouvrant partiellement.

Pour éviter que ces couches de paille glissent, quelques bouts de ficelle ou des bâtons faisaient l'affaire. La pluie glissait alors sur les rampants, sans pénétrer dans la meule.

Enfin on creusait un fossé autour de la meule pour dériver les eaux pluviales et les envoyer se perdre dans le sol.