C'est où le moulin de Chauffour ?
Évolution de la coiffe beauceronne
Ça s'est passé près de chez nous
Quel temps fait-il chez nous ?
Cette page a été mise à jour le 06-11-2012
Chantons le blé d'André Chenal
Le faucheur Cabinet des dessins du Louvre
Les gàs la terre est labourée
C'est l'heure d'y jeter le grain
D'y semer la graine sacrée
Qui nourrira le genre humain.
Pour féconder les champs qu'il aime,
Demain le bon semeur viendra
Chantons le blé qu'on sème, sème,
Chantons le blé qu'on sèmera
Enfoui dans le sein de la terre,
Caché tout au fond des sillons,
Dans le silence et le mystère
Dort l'espoir des blondes moissons.
Pendant le repos de la ferme,
Le petit grain s'éveillera.
Chantons le blé qui germe, germe,
Chantons le blé qui germera.
Sous le ciel gris et bas, la neige
Couvre partout les guerets las,
C'est le manteau qui les protège
De la morsure des frimas ;
Mais au printemps, riche de sève,
La tige verte surgira
Chantons le blé qui lève, lève,
Chantons le blé qui lèvera.
Le soleil est le puissant maître
Qui nous prépare les moissons,
Il scintille, et tout va renaître
A la chaleur de ses rayons.
Ardent soleil, parais encor
Et notre moisson mûrira.
Chantons le blé qu'il dore, dore,
Chantons le blé qu'il dorera !
Quand la moisson sera finie,
Songeons, mes gâs, aux malheureux,
Pour eux sur la glèbe jaunie,
Oublions des épis nombreux
Et ce sera la bonne manne
Par qui leur faim s'apaisera.
Chantons le blé qu'on glane, glane,
Chantons le blé qu'on glanera.
Le blé sera de la farine
Et la farine, du pain blanc.
Le pain qui vous refait la mine,
Le pain qui vous refait du sang,
Que dieu remplisse notre grange
Et sans trêve on le bénira.
Chantons le pain qu'on mange, mange,
Chantons le pain qu'on mangera.
