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Cette page a été mise à jour le  10-11-2012

 

espadeur  : Ouvrier qui nettoie et pare la filasse.

espade : Action de nettoyer et de parer la filasse

espadon : Outil servant à nettoyer et parer la filasse.

rouir : Il se dit en parlant du chanvre que l'on fait tremper dans l'eau, afin que les fibres textiles puissent aisément se séparer de la partie ligneuse. Rouir du chanvre.
Il est aussi intransitif. Le chanvre ne rouit pas bien dans l'eau courante. Mettre du chanvre à rouir.
Le participe passé "roui" s'emploie substantivement et désigne l'Action de rouir. La chaleur hâte le roui, le froid le retarde.

chènevotte : désigne la tige centrale de chanvre dépourvue de son écorce.

broye : est un meuble héraldique, figurant un instrument servant à battre (broyer) le chanvre

La culture du chanvre aux environs de 1750

Source : Encyclopédie Diderot et d'Alembert

Les textes sont traduits en orthographe contemporaine (NDLR)

 

La vignette [ci-contre] représente l'atelier des espadeurs, dont le mur du fond est supposé abattu pour laisser voir dans le lointain les préparations premières et champêtres du chanvre. Quand il a été arraché de terre, et qu'on a séparé le mâle d'avec la femelle, on le fait sécher au soleil ; ensuite on le frappe contre un arbre ou contre un mur, pour en détacher les feuilles ou le fruit, et on le fait rouir ou dans une mare ou dans un ruisseau, ou enfin dans ce qu'on appelle un routoir ; c'est un fossé où il a de l'eau.

figure 1  Routoir , où l'on a mis le chanvre. plusieurs hommes sont occupés à le couvrir de planches, et à les charger de pierres pour le tenir au fond de l'eau, et l'empêcher de surnager.

figure 2 Ouvrier qui passe le chanvre sur l'égrugeoir, pour détacher le grain qui y est resté

figure 3 Le hâloir. C'est une espèce de cabane où l'on fait sécher le chanvre, en le posant sur des bâtons au dessus d'un feu de chènevotte

figure 4 Une femme qui tille du chanvre, c'est à dire qui en rompant le brin, sépare l'écorce du bois.

figure 5 Ouvrier qui rompt la chènevotte entre les deux mâchoires de la broye.

figure 6 Ouvrier qui espade, c'est à dire qui frappe avec l'espadon sur la poignée de chanvre qu'il tient dans l'entaille demi-circulaire de la planche verticale du chevalet

figure 7 Ouvrier qui, pour faire tomber les chènevottes, secoue contre la planche du chevalet la poignée de chanvre qu'il a espadée. 

figure 8 Autre espadeur qui fait la même opération sur l'autre planche verticale du chevalet.

 

A noter que jusqu'au XXe siècle, pratiquement chaque ferme possédait son routoir appelé parfois "mare au chanvre".

 

 

 

 

figure 9 L égrugeoir dont se sert  l'ouvrier de la figure 2. L'extrémité de cet instrument qui pose à terre, est chargée de pierres pour l'empêcher de se renverser.

figure 10 Mâchoire supérieure de la broye vue par dessous. On voit qu'elle est fendue dans toute la longueur pour recevoir la languette du milieu de la mâchoire inférieure et former avec celle-ci deux languettes ou tranchants-mousses propres à rompre et briser la chènevotte.

figure 11 La broye toute montée. La mâchoire supérieure est retenue dans l'inférieure par une cheville qui traverse tous les tranchants.

figure 12 Chevalet simple

figure 13 Chevalet double

figure 14 Elévation d'une des planches du chevalet, soit simple, soit double.

figure 15 Elévation et profil d'un espadon vu de face en A et de coté en B

 

 
Cette vignette représente l'atelier des peigneurs

figures 1, 2 et 3 Peigneurs dont les uns peignent le chanvre sur le peigne à dégrossir, et d'autres sur les peignes à affiner. Ces peignes sont posés sur de grandes tables portées sur des tréteaux et scellées  dans le mur.

figure 4 Peigneur qui passe la poignée de chanvre dans le fer pour affiner le milieu et faire tomber les chènevottes que le peigne n'a pas ôtées.

figure 5 Ouvrier qui frotte le milieu de sa poignée sur le frottoir, pour achever d'affiner cette partie.

 
figure 6S Plan et élévation d'un grand peigne garni de quarante deux dents de douze à treize pouces de longueur. Il sert à former les peignons.

figure 7T Peigne à dégrossir, garni du même nombre de dents de sept à huit pouces de longueur.

figure 8V Plan et élévation du peigne à affiner. Les dents en même nombre ont quatre ou cinq pouces.

figure 9 Plan et élévation d'un peigne fin dont les dents sont au nombre de trente six.

figure 10 Fer séparé du poteau auquel il est attaché dans la vignette ci dessus.

figure 11 et 12 Plan et coupe du frottoir.