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Cette page a été mise à jour le  01-12-2012

 

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1889 Guyot, Inventeur

Treuils mobiles pour grands défoncements

 

A noter que déjà en 1880 M. Guyot recevait pour son invention un diplôme d'honneur et une prime de 100 fr. au concours de Narbonne du mois de juin.

 

En 1889 plusieurs organes agricoles publient le rapport de M. J. Desforges, ingénieur, ancien élève de l'Ecole polytechnique, relatif aux Treuils à défoncements à manège et à vapeur de M. Guyot, constructeur à La Retorde :

"Nous n'en doutons pas, avant peu, avec  son treuil à vapeur, M. Guyot causera beaucoup de tort aux entrepreneurs de défoncement qui prennent 300 fr. par hectare.

Afin d'être mieux compris des viticulteurs et surtout afin de frapper l'esprit du public, M. Guyot a fait fonctionner à plusieurs reprises son matériel dans un champ d'expérience attenant à l'exposition ; et les visiteurs, qui sont venus se rendre compte par eux-mêmes des résultats obtenus, ont témoigné par leur nombre du vif intérêts qu'ils portaient aux essais du constructeur de la Retorde.

Le treuil à vapeur comprend essentiellement un large tambour à axe horizontal mû par une locomobile de quatre à cinq chevaux à l'aide d'une transmission intermédiaire composée de poulies, courroies et engrenages.

Le tout repose sur une sorte de pont roulant et se déplace à la fin de chaque raie le long de deux fers à double T placés sur le sol en guise de rails.

On ramène mécaniquement la charrue en arrière à l'aide d'une poulie de retour et d'un câble spécial de 6 millimètres s'enroulant sur une bobine latérale et accessoire.

Ainsi qu'il est aisé de le comprendre, le tambour et la bobine sont alternativement actionnés par la locomobile, grâce à un système de débrayage ordinaire.

De ce qui précède, il résulte que la locomobile remorque toujours directement la charrue.

Le champ d'expérience s'y prêtant, le travail était parfait ; la largeur du sillon était de 0,40m et en profondeur atteignait 0,75m . Quoi qu'il en soit, M. Guyot prétend réaliser avec une machine de quatre à cinq chevaux une superficie de trois ares à l'heure ou bien de quatre à cinq ares avec une locomobile de sept à huit chevaux, et cela à une profondeur variant de 0,50m à 0,70m, suivant la nature du terrain. L'opération terminée, le treuil est séparé de la locomobile et son châssis est transformé en un traîneau à voie ordinaire, un seul cheval le conduit partout sans difficulté.

Le prix du treuil à vapeur seul est de 2800 fr. La charrue à grand travail coûte 500 fr. ; quant au câble, il est fourni à raison de 0,75 fr. le mètre.

Pour la petite et moyenne culture, M. Guyot construit un treuil à manège qui diffère de tous les autres systèmes principalement en ce qu'il est automobile, étant simplement accroché à une chaîne tendue par deux plateaux arrêtoirs, il glisse sue sa plaque d'assise. Quand la raie est terminée, on déplace le crochet d'une part et la traction du câble met le tambour automatiquement en face de la charrue. L'appareil est muni d'un débrayage et d'un détendeur pour faciliter les manœuvres du défoncement proprement dit.

L'opération achevée, le tambour est placé sur un traîneau à voie ordinaire qui permet de le transporter partout ou besoin est.

Le treuil à manège avec câble, porte câble et accessoires, le traîneau et la charrue coûtent 1500 fr. tout compris.