C'est où le moulin de Chauffour ? Évolution de la coiffe beauceronne Ça s'est passé près de chez nous Quel temps fait-il chez nous ? Cette page a été mise à jour le 21-11-2012 |
Farine perverse Environ 100.000 boulangers sont victimes de l'asthme provoqué par la poussière de farine. Un "grave problème de santé publique" encore trop peu déclaré, selon l'Assurance maladie. "L'asthme du boulanger", provenant d'une réaction allergique aux poussières de farine, menace directement 100.000 professionnels. C'est ce qu'indique une étude de la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) publiée jeudi. "La farine est la première cause d'asthme professionnel en France", note la Cnam. "Constamment exposés aux poussières de farine, les boulangers sont, par nature, les plus touchés", ajoute-t-elle. Ils sont environ 100.000, dont 30.000 artisans et près de 70.000 salariés. Maladie cachée En effet, la journée d'un boulanger est rythmée par des tâches telles que le transport de la farine, sa pesée, le vidage des sacs dans le pétrin, le "fleurage" (acte de saupoudrer la farine) "provoquant sans cesse de forts dégagements de poussières, juste sous le nez", explique la Caisse. Ainsi, "les allergies respiratoires (asthme et rhinite), sont particulièrement fréquentes dans la profession : 1 professionnel sur 4 atteint d'affections respiratoires est un boulanger". Selon l'Assurance maladie, "cette maladie professionnelle constitue un grave problème de santé publique car de nombreux professionnels, craignant le licenciement ou le reclassement, ne déclarent pas leur asthme". De ce fait, il y a moins de 100 cas déclarés par an. La Cnam et la profession ont décidé, depuis 1999, d'œuvrer ensemble pour prévenir cette maladie. Parmi les mesures proposées : "apprendre à vider son sac de farine sans le secouer, étaler la farine à la main sans la projeter ou utiliser la raclette aidant à couper la pâte pour nettoyer le plan de travail au lieu de la soufflette". Ces préconisations ne demandent "aucun réaménagement des postes de travail, ni d'investissement financier mais simplement de nouvelles méthodes de travail à mettre en place", souligne la Cnam. En revanche, "d'autres solutions proposées nécessitent des investissements comme par exemple procéder à la ventilation du local, acheter une diviseuse anti-projection ou un aspirateur à filtre retenant les micro-particules". |