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Cette page a été mise à jour le  21-11-2012

 

Traité des bêtes à laine, ou méthode d'élever et de gouverner les troupeaux aux champs, et à la bergerie 1770

Extrait de la page 731, corrigée en Français moderne

 

Dans la Beauce propre, les Bêtes à laine reçoivent une éducation complète. Ses plaines immenses aussi fertiles en bled que celles de l'ancienne Boétie, d'où quelques-uns dérivent le nom de Beauce, produisent des herbes très saines, parce que les terres ne retiennent pas l'eau des pluies et qu'elles sont partout dégagées de bois, d'arbres, de haies & de buissons.

Si dans les années sèches les pâturages manquent en grande partie, ont les ressource des fourrages et des grains.

On conçoit d'après cette exposition, que la Beauce est un pays de nourriture. Comme le principal rapport des terres est en bled et que les herbages propres à l'engrais ne croissent ordinairement que dans les prairies où dans les lieux vacants, les Cultivateurs qui ont tous des troupeaux ne travaillent que pour la boucherie, ils vendent tous les ans les bêtes, qui ne peuvent plus profiter, à des Marchands ou à des Nourrisseurs des Provinces voisines et principalement de l'Île de France.

La Beauce se divise ordinairement de deux parties : la première et la plus considérable se nomme haute ou grande Beauce, Elle s'étend depuis Étampes jusqu'à Orléans et comprends aussi le pays Chartrain jusqu'à Bonneval, Patay et les environs, Les territoires situés hors de cet arrondissement jusqu'à Vendôme et Blois, prennent le nom de petite Beauce.

La petite Beauce et le Perche ont ceci de commun, que le pays change souvent de face, tant en pâturages qu'en aspect. Il est successivement diversifié de crêtes de montagnes, de coteaux et de vallons, arrosé de ruisseaux et entrecoupé de terres labourables, de guérets, de jachères, de friches et de champs de bruyères.

Les pâturages de la haute Beauce nourrissent une espèce1 de Bêtes à laines, pareilles à celles des gros moutons de Cerdagne, de Gascogne et du Quercy, excepté qu'elles n'ont point de cornes et que les couleurs noires et grises détériorent moins les toisons en Beauce que les pays précédents. Leur laines ronde, plus droite que frisée, passe pour être molle et creuse, surtout pendant les années sèches et lorsque faute d'une suffisante quantité d'herbages elles ont souffert de la faim. C'est particulièrement à cette espèce, qu'on donne le nom de mouton Beauceron. Les Cultivateurs s'accordent assez à nommer mouton Percheron ceux de la petite branche de Beauce, parce qu'elle est effectivement répandue dans une grande partie de la Province du Perche,

C'est une suite nécessaire de la diversité qui règne dans les pâturages de la petite Beauce et du Perche, qu'il y ait beaucoup de mélange dans les troupeaux.


 

1 annotation en marge : BRANCHES ou espèces