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Cette page a été mise à jour le  11-11-2012

  1888 La pomme de terre au siècle dernier
Sous ce titre, la Revue horticole reproduisait dans son dernier numéro un article de M. Paul Zeiller, publié à l'occasion de l'inauguration de la statue de
Parmentier. Il s'agit des obstacles qu'il eut à vaincre pour la vulgarisation de la pomme de terre. A ce propos, M. Paul Zeiller cite un curieux article de la Grande encyclopédie publiée dans la seconde moitié du siècle dernier (18eme siècle) :

Cette plante ; (la pomme de terre) qui nous a été apportée de la Virginie, est cultivée en beaucoup de contrées de l'Europe, et notamment dans plusieurs provinces du royaume, comme en Lorraine, en Alsace, dans le Lyonnais, le Vivarais, le Dauphiné, etc. Le peuple de ces pays et surtout les paysans font leur nourriture la plus ordinaire de la racine de cette plante pendant une bonne partie de l'année.

Ils la font cuire à l'eau, au four, sous la cendre, et ils en préparent plusieurs ragoûts grossiers ou champêtres. Les personnes un peu aisées l'accommodent avec du beurre, la mangent avec de la viande, en font des espèces de beignets, etc.

Cette racine de quelque manière qu'on l'apprête est fade et farineuse. Elle ne saurait être comptée parmi les aliments agréables, mais elle fournit un aliment
abondant et assez salutaire aux hommes qui ne demandent qu'à se sustenter.

On reproche avec raison à la pomme de terre d'être venteuse; mais qu'est-ce que des vents pour les organes vigoureux des paysans et des manoeuvres ?

On s'explique très bien après cela qu'on ait eu tant de peine à faire accepter la pomme de terre non seulement dans la population ouvrière, mais aussi chez les
gens de la noblesse et de la bourgeoisie qui étaient les seuls lecteurs de la Grande encyclopédie et qui n'étaient point encouragés à la faire servir sur leur table après ce qu'ils avaient lu de peu flatteur et de désobligeant. Si Diderot, l'âme de l'encyclopédie, revenait parmi nous, il serait bien étonné du formidable démenti donné de nos jours à la prophétie des savants de son temps.

1888 Revue horticole