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Cette page a été mise à jour le  21-11-2012

 

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1894 Autour d'un planteur de pomme de terre

Les cultivateurs apprendront avec plaisir qu'un modeste artisan de village, M. Baux, forgeron à Privezac (Aveyron), s'inspirant des conseils d'un agriculteur des environs, vient d'inventer un petit appareil destiné à permettre, comme par le passé, la plantation à la charrue, tout en exécutant un travail meilleur.
Cet appareil, appelé par son inventeur planteur de pommes de terre, mais qu'il conviendrait d'appeler simplement marqueur, peut s'adapter à tous les systèmes de charrue. Il est destiné à tracer sur le revers de la bande renversée un sillon dans lequel l'ouvrier place les tubercules à une profondeur déterminée à l'avance, sans imposer à ses reins une flexion démesurée.
 

La pièce travaillante du planteur est constituée par une sorte de petit butoir, surmonté d'une tige de fer rond mobile dans une douille. Une vis de pression placée sur le côté de la douille permet de rendre fixe cette pièce travaillante. On peut, grâce à elle, élever ou abaisser, par rapport à la charrue, le plan horizontal du petit butoir. La douille est solidaire avec une traverse de fer plat fixée par un écrou sur l'âge de la charrue, à l'arrière du versoir. Une seconde traverse, également fixée par une de ses extrémités à l'âge de la charrue, se croise obliquement avec la première et sert à la rendre fixe au moyen d'une vis de pression. On peu, grâce à ces deux traverses, régler l'écartement qui doit exister entre la pièce travaillante de l'appareil et l'axe de la charrue.

Pour se servir de l'appareil, on règle d'abord l'écartement et la profondeur, puis on laboure comme d'habitude en ayant soin de tracer des raies aussi droites que possible. Un ouvrier suit le laboureur et place dans le petit sillon ouvert par le marqueur les semences de pommes de terre en laissant entre elles un intervalle régulier. Dans les exploitations de quelque importance qui disposent de plusieurs attelages, une seconde charrue non munie de l'appareil suit la première et recouvre les tubercules. Dans les petites exploitations où l'on ne possède qu'un attelage, on peut, au bout de la première raie, relever la pièce travaillante en la faisant pivoter autour d'un petit disque.
On exécute ainsi la deuxième raie sans faire fonctionner le petit butoir; on remet celui-ci en place pour la troisième raie, on le relève pour la quatrième et ainsi de suite jusqu'au bout de la pièce à travailler.

E. Marre