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Cette page a été mise à jour le  10-11-2012

 

 

 

Voir aussi les planches sur culture du chanvre vers 1750

Le chanvre

 

L'arrachage des tiges au moment de la floraison permet d'obtenir une filasse de meilleure qualité 

C'est aussitôt après la floraison, soit environ trois mois à trois mois et demi après le semis, lorsque les tiges commencent à jaunir, qu'on arrache le chanvre pour avoir une filasse fine et souple sans nuire au rendement. En arrachant au moment de la floraison, on obtient une filasse plus blanche, plus douce et plus souple, mais moins abondante. En arrachant trop tard, la filasse devient dure et cassante.

On arrache d'abord les pieds mâles en ayant soin de ne pas endommager les pieds femelles, que l'on reconnait facilement à leur teinte verte, alors que les pieds mâles commencent à jaunir. Puis quinze à vingt jours plus tard, on arrache les pieds femelles, quand la majeure partie des graines est arrivée à maturité.

C'est du 15 au 20 août qu'on opère la première partie de la récolte, et du 10 au 15 septembre qu'on fait la seconde.

Les tiges sont arrachées à la main et effeuillées d'un coup de main de bas en haut. Elles sont réunies et liées ensemble par gerbe de 50 centimètres de circonférence environ, comportant deux liens, un à 40 centimètres du pied, l'autre à 50 centimètres du sommet. On coupe à la serpe l'extrémité des tiges pour les débarrasser de leur racine pivotante, parfois aussi on enlève l'extrémité supérieure des tiges, lorsqu'elle est trop grêle. les gerbes sont alors réunis par deux et prêtes pour le rouissage.

Lorsqu'on arrache séparément les pieds femelles, on met les tiges en gerbes comme précédemment, qu'on dispose aussitôt en moyettes tronconiques pour que la graine achève de mûrir. On les recouvre de paille pour les protéger des oiseaux.

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Dès que les graines sont suffisamment sèches, on opère le battage dans le champ même, en frappant les tiges étalées sur une bâche, avec de légers fléaux ou des gaules flexibles.

La récolte de graines de la journée doit être passée au tarare ventilateur le soir même, afin d'éviter qu'elle ne s'échauffe, ce qui ne manquerait pas de se produire si on laissait en tas pendant quelques temps. C'est pour la même raison qu'on l'étend, aussitôt rentrée, en couche mince dans un grenier bien aéré, en ayant soin de la pelleter fréquemment, même plusieurs fois par jour au début, jusqu'à ce qu'elle soit complètement sèche.

Le rouissage

Le rouissage a pour but d'isoler les fibres libériennes qui constituent la filasse, des matières diverses qui les agglutinent, afin de pouvoir les séparer facilement de la chènevotte. On arrive à ce résultat par la fermentation, c'est-à-dire par l'action de microbes spéciaux qui dissolvent les substances qui entourent les fibres et qui, par les composés qui en résultent ou qui sont mis en liberté, donnent de la qualité à la filasse.

On opère à l'air ou à la rosée, à eau courante ou à eau dormante. En 1928 on considérait que l'on pouvait obtenir un rendement moyen de 500 kilos de filasse à l'hectare.

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Quelques extraits d'un article de 1928 signé P. Lavallée Directeur de la ferme expérimentale d'Avrillé en Maine et Loire