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Cette page a été mise à jour le  18-12-2012

 

Une coupure de Presse de 1896 :

 

Le crédit agricole en Beauce

La Société de Crédit mutuel agricole, fondée par le syndicat agricole de l'arrondissement de Chartres, a tenu, le 20 novembre, une réunion dans laquelle M. Egasse, président de la nouvelle Société de crédit mutuel, a rendu un compte intéressant de ses débuts.

Il en résulte qu'en quatre mois la nouvelle Société a recueilli 140 souscripteurs, pour une part de 20 francs et qu'elle a réalisé pour 40 000 francs d'avances pour achats de semences d'engrais, d'instruments, de bestiaux. L'intérêt est de 75 centimes pour 100 francs pour trois mois, ce qui l'élève à 3 pour 100 seulement pour l'année.

Ces débuts de la Société de crédit mutuel ont montré de nouveau que le crédit agricole, tel que le pratiquent nos modestes sociétés locales, est non point, comme le disent quelques-uns, la planche unique de salut de l'agriculture, mais précieux auxiliaire de son relèvement et de sa prospérité sous un régime qui la protégerait contre l'invasion des produits étrangers.

Nous trouvons aussi dans ces faits la preuve que le crédit agricole vraiment pratique, consiste dans ces modestes banques locales, grâce à ce que le prêteur et l'emprunteur se connaissent et que le premier sait à quoi s'en tenir sur la solvabilité du second.

Par contre, nous nous défions des projets de grandes banques centrales dont nos grands leaders politiques essayent de nous entretenir dans certains journaux. Ces blocs enfarinés heureusement restent à l'état de réclames électorales. C'est déjà beaucoup trop pour nos campagnes. Les ruraux feront sagement de s'en tenir à l'écart, et de porter leur activité et leur zèle dans les modestes banques locales comme celle de Chartres et comme les 500 caisses rurales aujourd'hui en exercice en France.

Article non signé

     

 

 

 

La boisson des travailleurs des champs

Pendant les travaux qui se font sous une grande chaleur pendant la moisson il est impossible que le patron fournisse à ses travailleurs du vin, du cidre ou de la bière en quantité suffisante pour les désaltérer, et outre la dépense il risquerait de les enivrer.

Au lieu d'aller boire de l'eau pure, comme le font quelque fois les moissonneurs, ils feraient beaucoup mieux de se faire des boissons économiques qui ne présentent pas les dangers de l'eau vive.

On conseille généralement les boissons rafraîchissante, comme les limonades ou l'eau vinaigrée (une cuillerée à bouche de vinaigre par litre d'eau) ou bien encore de l'eau où l'on ajoute deux cuillerée de rhum ou d'eau de vie par litre. Il y a mieux encore : c'est la tisane de café, préparée à la dose d'une cuillère de café moulu pour un litre d'eau bouillante. On y ajoute du sucre ou de la cassonade et une légère proportion d'eau de vie. cette boisson mise dans une cruche de grès et emportée aux champs (où on la tient au frais sous un touffe d'herbes, dans un sillon, sous une javelle) se prend à raison d'un verre toutes les heures ou toutes les deux heures.

Elle fortifie les muscles, diminue la transpiration, chasse le sang du cerveau, raffermit les organes digestifs et prévient tous les dérangements intestinaux. Ce qu'il faut surtout éviter, c'est de boire des boissons glacées quand le corps est en sueur. Il peut s'en suivre des accidents terribles, mortels même, par l'effet désignés sous le nom de colique de miserere. On peut souvent se rafraîchir suffisamment en promenant une gorgée d'eau dans la bouche et dans le gosier et en la rejetant ensuite. cette manœuvre est facile à renouveler aussi souvent qu'on le veut sans avoir l'inconvénient des boissons prises en excès, qui excitent souvent la soif au lieu de l'apaiser.

Les ablutions pratiquées en se mouillant la figure et les mains plusieurs fois par jour au ruisseau le plus voisin, sont encore pour les moissonneurs, un moyen excellent et tout à fait inoffensif de combattre les effets de la chaleur.

Extrait d'une revue agricole.

     

L'armée et l'agriculture

J'ai l'honneur d'appeler votre haute et bienveillante attention sur l'époque inopportune où tous les régiments de l'armée territoriale vont être appelés cette année.

On ne pouvait plus mal choisir, pour les viticulteurs et cultivateurs du Centre, la date du 28 septembre, qui coïncide avec les vendanges et les semailles d'automne.

.........

Si la presse agricole voulait bien entreprendre une campagne pour faire avancer ou reculer l'époque de la convocation de l'armée territoriale, elle rendrait un immense service au pays.

Il paraît bien qu'on pourrait, sans gêner les services militaires, faire coïncider, dans chaque région, les convocations de l'armée territoriale avec l'époque où les travaux agricoles exigent moins impérieusement la présence des hommes valides dans les fermes. Nous espérons que le Ministre de la guerre n'hésitera pas à prendre en considération les observations qui lui sont présentées dans ce sens.

Extrait du courrier des lecteurs d'une revue agricole.

Extrait d'un article de S. GUERAUD DE LAHARPE. ou l'on parle de la faux beauceronne
Le moissonnage des céréales est une opération des plus importantes qui doit se faire avec toute la célérité possible, afin d'éviter les orages, la pluie et surtout la grêle, qui sont très communs à cette époque de l'année et capables de détruire en peu de temps des récoltes entières.
Dans la petite et la moyenne cultures, la coupe des céréales qui se fait encore, dans la plupart des cas, avec la faucille, demande par cela même beaucoup de temps, et entraîne une grande fatigue chez l'ouvrier, qui est ainsi penché sous un soleil ardent. Ce genre de culture ne comporte pas toujours l'emploi d'une moissonneuse, appareil à grand travail d'un prix d'achat élevé et d'autant plus difficile à amortir que la culture céréale est moins importante. Mais, si le travail a la faucille est trop lent et la moissonneuse trop chère pour des surfaces restreintes, la faux doit être conseillée......
…..La faux à moissonner, dont l'invention remonte au temps de Varron -219 ans avant notre ère, ne diffère de la faux ordinaire que par le râteau qui la surmonte et qui a pour but de maintenir droites les liges coupées par la lame tranchante. Avant l'emploi des moissonneuses, la faux était très répandue en Beauce, où elle a pris le nom de faux beauceronne, sous lequel on la désigne le plus communément.

La coupe du blé peut se faire de deux façons : en dedans (en piquant), ou en dehors (en dépiquant), suivant que l'ouvrier a la partie à couper à sa gauche ou à sa droite.
La coupe en dedans se fait plus proprement; mais le faucheur doit être suivi d'un deuxième ouvrier (femme ou enfant) qui ramasse la céréale coupée et la dépose en javelles sur le sol ; en fauchant en dehors, au contraire, le blé tombe sous forme d'andains comme dans le fauchage, de l'herbe des prés; de cette façon le blé s'égrène davantage et la confection des gerbes est plus longue, à moins toutefois que le moissonneur, par un coup de main adroit, dépose le blé coupé en javelles; le travail se fait alors en deux temps : dans le premier temps c'est la coupe proprement dite, et dans le deuxième, c'est pour ainsi dire le dépôt, qui se fait en inclinant un peu le râteau.........
…....On estime qu'un ouvrier peut faire la faux 40 à 45 ares par jour, c'est-à-dire trois fois plus de travail qu'à la faucille.....

Chemin de fer de Paris à Orléans

Transport demi-tarif des ouvriers agricoles allant faire la moisson en Beauce, dans l'Orléanais, le Berry, la Touraine etc.

A partir du 1er juillet 1896, une réduction de 50% sur le prix des places de 3e classe au tarif général sera accordée aux ouvriers agricoles se rendant, pour les travaux de la moisson............................

Cette réduction est subordonnée à la condition que les ouvriers agricoles effectueront sur le réseau de la Compagnie un parcours de 100 kilomètres minimum (soit 200 kilomètres aller et retour compris), ou paieront pour cette distance. Elle sera appliquée, pour l'aller du 1er juillet au 1er septembre; le retour devra s'effecteur dans un délai minimum de quinze jours et maximum de deux mois

 

Voir aussi les photos anciennes de  1876, 1888, 1889, 1902, 1905, 1906, 1907, 1908, 1910, 1911, 1915, 1917, 1918, 1919, 1921, 1922, 1923, 1926, 1927, 1928, 1930, 1931, 1932, 1933, 1934, 1935, 1936, 1937, 1939  1946.