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Cette page a été mise à jour le  17-11-2012

 

  Les solidaires de Juranville dans le Loiret

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les chapeaux de paille.
Avec quoi sont faits les chapeaux de paille ? Avec de la paille, direz-vous. Pas toujours. On en fait avec des fibres de palmier ou de « spart », de Manille ou de Raphia, ou tout bonnement avec de la pâte de bois, de la pâle de peuplier de Russie ; avec des déchets des « lames » de soie et de colon prises à Lyon, en Suisse, à Côme, à moins que ce ne soit en Chine ou au Japon ; avec des tiges de froment ou d'avoine ou de seigle, voire de maïs que l'on colore à sa fantaisie.
Mais la vraie paille d'Italie, toujours de mode, parce qu'elle est belle toujours, fine et souple, celle-là se vend autour de Florence, à Empoli, à Sigua, à Campi-Bisenzio, à San-Pier, à Ponte, et la plus réputée, c'est, comme au temps de Labiche, la variété dite de Maglina.
 

 

Les Batteuses à céréales. Une étude de M. L. FONTAINE, Professeur à l’École d'Agriculture de l’Oisellerie en Charente.
 

L'égrenage des céréales a, de nos jours, une "très grande importance, car les nouvelles méthodes de culture ont plus que doublé la production des grains depuis 50 ans.

Les anciens procédés déballage par dépiquage ou au fléau, seraient donc très onéreux de nos jours si on ne leur avait substitué les machines. Quand, en effet, on compare :

  • L'ancien battage au fléau, avec lequel un bon ouvrier donnait 2 hectolitres de blé par jour, revenant à 1 fr. et 1 fr. 15 l'hecto.

  • Les grandes batteuses actuelles, produisant 120 à 150 hectos de blé marchand, au prix de 0 fr. 45 à 0 fr. 50 l'hecto,

On voit quels progrès ont été accomplis dans ce genre de travail.

Disons seulement, au point de vue historique, que c'est l'Écossais André Meikle, qui, vers 1786, découvrit le batteur rotatif et le contre-batteur fixe, permettant l'égrenage des épis par froissement et entraînement entre deux surfaces.
Plus tard, l'Américain Atkinson inventa le batteur à dents ou à pointes, appliqué dans les petites machines à bras et à manège.

La classification des batteuses la plus simple peut se ramener à quatre groupes :

1° Batteuses à vapeur
2° Batteuses à pétrole ou moto-batteuses
3° Batteuses à plan incliné ou trépigneuses

4° Batteuses à manège

 

Les machines qui produisent 80 et plus de 100 hectolitres de grain marchand par jour, sont dites batteuses à grand travail. Une batteuse à grand travail peut être à simple ou à double nettoyage.

Enfin, au point de vue de la présentation des tiges lors de l'égrènement, on distingue les batteuses en bout, chez lesquelles les épis arrivent perpendiculairement au batteur, et les batteuses en travers, qui admettent les tiges parallèlement à
l'axe du batteur
 

1° Batteuses à vapeur à grand travail

Ces machines répondent aux besoins de la culture en général, car elles font un travail rapide, propre, tout en supprimant beaucoup de frais de main-d'oeuvre ; enfin, elles sont très complètes. En effet, en dehors du batteur qui égrène, on trouve des secoueurs de paille, des ventilateurs, des cribles, des grilles, des élévateurs de grains à chaîne à godets ou centrifuges, des aspirateurs d'otons, des trieurs ou classeurs de
grains, des engreneuses mécaniques, des botteleuses de paille, des élévateurs de paille, des broyeurs de paille, etc. Tous ces organes travaillent simultanément pour séparer les produits dérivés de l'égrenage de chaque céréale. Dans
un matériel de hallage à vapeur, on a deux appareils distincts : a) La batteuse ; b) La locomobile. Pour notre description, nous prendrons comme type l'excellent système Brouhot, de Vierzon (Cher).

Batteuse. — La batteuse Brouhot, à double nettoyage avec élévateur centrifuge, est représentée dans son ensemble en coupe longitudinale par la figure ci-dessous. Le bâti forme une longue caisse, dont là charpente est constituée par des longrines en bois de chêne, entretoisées de pièces verticales. Les parois latérales sont planchéiées pour augmenter la solidité et rendre l'ensemble indéformable sous l'influence de la chaleur et de l'humidité auxquelles la batteuse est soumise durant la saison du travail. Pour le transport, l'ensemble est monté sur quatre roues, dont les antérieures forment avant-train U, pouvant recevoir des brancards ou un limon suivant que l'on utilise des chevaux ou des bœufs.
Une partie du dessus de la batteuse est occupée par un plancher T, sur lequel on délie les gerbes, qu'un ouvrier étend ensuite en nappe régulière avant de les passer à un deuxième dit engreneur. Ces manœuvres se tiennent debout sur une planche latérale.
La céréale en arrivant en O, pénètre par aspiration entre le batteur M, marchant à 800 tours à la minute, et le contre batteur fixe N. Il se produit un froissement entre les surfaces en acier, déterminant l'égrenage. Le batteur est solidement établi. Il comprend un arbre en acier, sur lequel sont clavetés 5 tourteaux avec croisillons, recevant à leur périphérie 9 battes également en acier, avec stries en sens contraire,
pour augmenter et changer le sens du froissement pendant la rotation. De longues portées soutiennent les extrémités de l'axe dans des coussinets munis de graisseurs à bague, et reposant sur de larges paliers, fixés à des panneaux latéraux en fonte. L'ensemble jouit d'une rigidité à toute épreuve contre les trépidations continues.
Quant au contre batteur, celui-ci embrasse excentriquement le batteur en dessous, et forme une carcasse métallique, munie de barres longitudinales en acier ou contre balles.
Pour que l'égrenage soit bon, il faut que les épis sortent du batteur complètement vides, sans grains cassés. Suivant l'étal de la récolte et son degré de siccité, le mécanicien peut régler la distance qui sépare le batteur du contre batteur. Pour cela, le contre batteur N, est articulé à ses extrémités dans quatre glissières munies
d'écrous de déplacement. Plus la céréale est humide, plus il faut rétrécir l'entrée au batteur, à cause de la grande adhérence des balles aux grains. Réciproquement, une céréale très sèche demandera un grand espacement, afin d'éviter le cassage des grains.
Tous les produits battus tombent à la base des secoueurs SS', un peu inclinés de bas en haut et animés de mouvements d'oscillation, au moyen d'un arbre vilebrequin K. Chaque secoueur forme un long cadre en bois de 2m80, sur lequel sont clouées des traverses triangulaires formant jalousie ; vers l'extrémité se trouvent des chutes, lesquelles augmentent l'effet du secouage. Grâce à la grande longueur de l'appareil secoueur de la batteuse Brouhot, la nappe de paille s'épure dans son parcours de tous les menus produits, et vient sortir en b, sur une grille inclinée en bois où les ouvriers la reçoivent pour la lier ou la mettre en tas ordinaire.
Maintenant, suivons les autres produits de battage qui ont traversé les mailles du contre- batteur et les jalousies des secoueurs, nous voyons qu'ils sont recueillis par une longue et large table à secousses A. Le fond de celle-ci est occupé par une grille qui retient les courtes pailles, venant se déverser à l'arrière de la batteuse et latéralement, par une gouttière G.
Quant aux graines diverses, mélangées de balles et de poussières, elles tombent dans un grand auget B, qui les amène par des plans inclinés au premier nettoyage C. Celui-ci possède une série de grilles, et un puissant ventilateur soufflant H. Sous l'influence du courant d'air, la plus grande partie des balles sont rejetées à l'arrière suivant p, où elles forment sous la machine un tas V. Les mauvaises graines et les grains cassés sortent par des goulottes e g, tandis que les otons et les grains vêtus sont remontés au batteur, par un aspirateur situé sur le côté gauche de la machine, et non représenté dans la coupe. La grille persienne A, et la table à auget B, sont suspendues par des lames de ressort en acier 1, 2, 3, 4, recevant leur mouvement
de va-et-vient par des bielles en bois, calées sur les excentriques de l'arbre de couche I.

Il nous reste à voir la partie concernant le deuxième nettoyage, lequel commence à l'élévateur centrifuge F. Ce dernier consiste en une boîte en fonte, dans laquelle tourne rapidement un arbre à ailettes, lançant tangentiellement le grain venant de N, dans un canal oblique R. La masse élevée tombe dans une boite d'arrière L, où se meut alternativement un auget suspendu D, dont les grilles reçoivent le courant d'air d'un petit ventilateur Z. Les dernières balles et poussières sont alors expulsées suivant g p', et viennent se mélanger aux courtes pailles.
Enfin, après avoir perdu le reste des mauvaises graines, le blé propre est recueilli dans la boîte X, à laquelle sont suspendus des sacs en a a.

Dans les cas où le deuxième nettoyage n'est pas nécessaire, un obturateur fixé dans le conduit R, ramène immédiatement les grains en X ; de plus, le ventilateur Z est arrêté. Pour l'ébarbage de l'orge, une plaque striée sous l'élévateur F, casse les arrêtes par l'effet de la rotation rapide.
Telle que nous venons de la décrire, la batteuse intermédiaire Brouhot, mesure 4 m93 de long, 2m35 de large, 2 m73 de haut et pèse environ 2.780 kg. Tous les arbres intermédiaires possèdent des doubles graisseurs, à huile ou à graisse constante, prévenant ainsi tout échauffement dans les portées. L'élévateur centrifuge du deuxième nettoyage peut être remplacé par une chaîne à godets.
Ce modèle de machine intermédiaire, actionnée par une une locomobile de 5 à 6 chevaux, constitue un matériel de battage très pratique et peu coûteux pour les entrepreneurs et les petits syndicats agricoles.
En ce qui concerne les batteuses finisseuses, on adjoint en dessous du deuxième nettoyage, un trieur extensible ou classeur. Il consiste en un cylindre horizontal, sur lequel s'enroule un gros fil de fer, dont les spires peuvent se rapprocher, au moyen d'un disque presseur mû du dehors par une manivelle. En tournant, le crible classe le blé ou l'avoine en plusieurs catégories de grosseurs .différentes ; la meilleure qualité forme une excellente semence triée, qui peut être vendue aussitôt le hallage. La botteleuse mécanique s'adjoint communément aujourd'hui à l'avant des secoueurs des grandes machines, où elle remplace le travail de cinq à six ouvriers. Cet appareil est semblable aux liens des moissonneuses, mais il est de dimensions plus grandes. Lorsque la paille sort de la batteuse, elle tombe sur la table des tasseurs qui la mettent en botte sur une ou deux ficelles ; puis, les aiguilles l'enserrent pour opérer les nœuds. Il faut une excellente manille.
En France, on emploie peu les élévateurs de paille, sortes de chaînes sans fin munies de dents, qui se meuvent dans le couloir d'un bâti incliné, lequel peut se redresser et s'allonger au fur et à mesure que la meule de paille s'élève.
Les brise paille se rencontrent communément sur les batteuses du Midi et d'Algérie, où l'on a conservé l'habitude de hacher les pailles comme les donnait anciennement le dépiquage par animaux. L'organe hacheur ou broyeur est généralement constitué par un tambour rotatif armé de dents, passant contre un contre batteur.
En résumé, on voit que la batteuse à grand travail peut, tout en conservant ses grandes lignes de construction, exécuter par l'adjonction d'appareils auxiliaires une foule de travaux secondaires. Mais, dans ces cas, il faut toujours prévoir un moteur d'une force supérieure de 1 à 2 chevaux-vapeur, afin d'obtenir une marche régulière dans le battage. Une équipe de 18 à 22 ouvriers est nécessaire pour alimenter un appareil à grand travail, fournissant 120, 150 à 200 hectolitres de blé par jour, suivant la qualité de la récolte.

 

 
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